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Pierre Chantraine. Dictionnaire étymologique

Автор Bhudh, января 19, 2015, 05:42

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Bhudh

  ἀ- : préfixe négatif (privatif), ἀ στερητικόν. La forme de la particule est en principe ἀ- devant consonne, ἀν- devant voyelle. Devant consonne : ἄγνωτος, ἀδάκρυτος, ἄδμητος, etc. Devant Ϝ c'est également la forme ἀ- qui est usuelle : ἀαγής, ἀεικής, ἀεκών, ἀελπής, ἀηδής, ἀηθής, ἄισος, ἄιστος, ἄοινος, ἄοικος, etc., même avec une initiale de timbre o, cas où le Ϝ est tombé de bonne heure : ἀόραστος, ἀόριστος. On peut se demander dans quelle mesure l'aspiration initiale a pu déterminer l'emploi de l'ἀ- qui est de règle devant consonne : ἄατος « non rassasié », ἀήττητος « invaincu », ἀίδρυτος « non fondé », ἄοπλος « sans arme », ἄυδρος « sans eau », ἄυπνος « sans sommeil », ἄωρος « prématuré ». Faits comparables dès le mycénien : an- dans anamota = *αναρμοτα sans aspiration, anapuke = ἀνάμπυκες, anowoto = ἀνούατος, anowe = ἀνωϜής, etc. Devant consonne akitito = ἄκτιτος, etc. Par hasard pas d'exemple devant Ϝ. Une particule privative a- apparaît p.-ê. devant voyelle dans aupono, cf. ἄυπνος, et sûrement dans aetito, cf. sous ἔρτις. Voir Lejeune, R. Ph. 1958, 198‒205.
    L'état de chose ancien s'est trouvé brouillé par des analogies en sens divers. Un ἀ- ancien, notamment devant Ϝ a pu être remplacé par ἀν- : ἄνισος pour ἄισος, ἀνέλπιστος (Æsch., etc.) distinct de l'ancien ἄελπτος, ἄνοικος, ἀνοίκητος (Hdt.) distinct de l'ancien ἄοικος, etc. De même là où il s'agit, semble-t-il, d'une aspirée : ἀνίδρυτος (Ph.), ἄνοπλος (Hdt., etc.), ἄνυδρος (Hdt., etc.), ἄνωρος, etc. Malgré l'aspiration on a ἄνοδος « inaccessible ». Ces flottements ont pour conséquence qu'inversement ἀ- se trouve devant voyelle même si aucun w- ou aucune aspiration ancienne ne le justifie. Le mycén. atteste peut-être le sobriquet anozo = ἄνοζος, mais Thphr. emploie à la fois ἄνοζος « sans branche » et ἄοζος. De même ἄνοδμος mais également ἄοδμος et ἀώδης. L'ἀ- privatif devant voyelle s'observe dans ἄοκνος, ἄορνος, ἄοπτος, ἀέχεια (Chrys.) ; déjà chez Hom. ἄουτος « non blessé ». On observe que le préfixe négatif ἀν- pouvait se confondre avec le préverbe ἀν᾽(α).
    Voir encore ἀάατος, ἄαπτος, ἀάσχετος sous ἔχω.
    Dans quelques composés la particule négative présente apparemment la forme ἀνα-, à laquelle on a voulu trouver une correspondance indo-européenne en supposant un redoublement du préfixe et en rapprochant prakrit aṇa- cf. Schwyier, //gr.gr. 1,432 n. 2. Si l'on examine le dossier, ἀν-αίνομαι comporte le préverbe ἀνα- « en arrière » comme ἀνανεύω, cf. s.u. Mais cet emploi de la préposition ἀνα- a pu déterminer par confusion l'emploi rare d'un ἀνα- négatif. Seuls ex. ἀνάεδνος «sans dot» (Hom.), voir ἔδνον, ἀνά-ελπτος « inattendu » (Hés. Th. 660), ἀνάπνευστος «sans souflle » (ib. 797).
    Les composés privatifs les plus anciens sont principalement des adjectifs verbaux comme ἀδάκρυτος ou des composés possessifs ἄφιλος « sans ami », ἄπυρος « sans feu ». Mais déjà chez Hom. l'emploi de ἀ-, ἀν- privatif s'est largement étendu : le type ἀσεβής, etc. remonte très haut. Déjà chez Hom. l'ἀ- privatif s'ajoute à un adjectif pour le rendre négatif : ἀ-νόστιμος tiré de νόστιμος se substitue à ἄνοστος, la langue crée en foule des formes comme ἀνεπιτήδειος, ἄκοιλος, ἀνοίκειος, etc. Mais l'emploi de l'ἀ- privatif n'est pas admis pour des thèmes verbaux, v. pourtant ἀτίω. Sur ces problèmes, v. Frisk, Gebrauch des Privalivprâfixes, GHÂ 47, 1941 : 11, 4 sqq., Subsi. Priv. ibid. 53, 1947 : 3, 8 sqq., Schwyzer //gr.gr. 1, 431-432, Moorhouse, Sludie» in the Greek Négatives 41-68.
    Les composés négatifs donnent lieu à divers effets de style, p. ex. ἄδωρα δῶρα (S. Aj. 665), Ἴρος· ἄιρος (Od. 18,73). Certains subst. sont des créations littéraires : ἀβούτης (Hés. Tr. 451), ἀδώτης (ibid. 355), etc. Le vocabulaire européen a emprunté la particule négative a-: cf. fr. amoral, etc.
    Et. : Cette particule négative se retrouve dans la plupart des langues indo-européennes, skr. a(n)-, lat. in-, germ., got. un-, et i.-e. *. En alternance la négation *ne-, cf. lat. nesciō, nefas. Cette négation figure p.-ê. en grec dans νέ-ποδες ou contractée avec une voyelle dans νωδός (v. s.u.), νήνεμος (cf. sous ἄνεμος), νηλεής (v. s.u.), νήγρετος (v. ἐγείρω et l'article νη-.).
    Certaines correspondances frappantes peuvent remonter à l'i.-e., mais aussi être des formations parallèles : ἄν-υδρος = skr. an-udr-á-, ἄγνωτος = slcr. ájñāta, lat. ignōtus.
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  ἁ- : (et ἀ-) préfixe copulatif (ἁ- ἁθροιστικόν) : ἅπαξ, ἁπλοῦς, ἅπας, ἁπλοίς etc. ; la dissimilation d'aspirées a entraîné la forme ἀ- dans ἄλοχος, ἀδελφός, ἀκόλουθος, ἀθρόος, etc. Cette forme s'est répandue analogiquement, notamment dans les dialectes à psilose, cf. hom. ἄκοιτις, ἀολλής ion. Ἀπατούρια, et même en attique ou en grec postérieur : ἄπεδος « uni, plan » (Hdt., etc.), ἄβιος « riche » (Antiphon Sophist.), ἀβολέω « rencontrer» (A. R.), ἀγάστωρ « issu du même sein » (Lyc , Hsch.), ἀγάλακτοι «frères de lait» (Hsch.), ἄδρυα (chypr., v. s.u.), ἀτάλαντος « équivalent », etc.
    Cet ἀ- « copulatif » présente dans certains exemples une valeur intensive (ἀ- ἐπιτατικόν), l'idée de « ensemble, pourvu de », etc. se prêtant à s'infléchir en ce sens, cf. déjà ἄβιος : de même ἄξυλος «riche en bois » (Il. 11,155), ἄβρομος, v. βρέμω, αὐίαχος v. ἰάχω, ἄεδνον· πολύφερνον (Hsch.), ἀσπερχές.
    Il a dû se produire une confusion entre augmentatif de sens banal et un issu du vocalisme zéro de la préposition ἐν, cf. en dernier lieu H. Seller, KZ 75, 1957, 1-23. Exemples : ἀτενής « tendu, attentif », ἀλέγω « compter, se soucier de », ἀλίγκιος « semblable », cf. le doublet renforcé ἐναλίγκιος, ἄμοτον « avec ardeur » cf. μεμαώς, ἐμμεμαώς, etc. Certains exemples restent discutables. On a évoqué aussi ἀσπάζομαι, ἀθρέω.
    Et. : Identique à skr. sa- (cf. sȧ-nāman- « avec le même nom », etc.), lat. sem-, sim- (cf. sim-plex) vocalisme zéro de *sem- cf. skr. sám «ensemble», lat. semel, p.-ê. got. simle « autrefois ». Voir encore εἷς, ὁμός, ἅμα. L'ἅ- copulalif figure peut-être sous la forme dans quelques composés, voir sous ὀ-.
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  ἀάατος : trois exemples hom. : Il. 14,271 à propos de l'eau du Styx, on traduit habituellement « l'eau inviolable du Styx »; d'où dans l'Od. 21,91 et 22,5 comme épithète de ἄεθλος « une épreuve décisive où il ne peut y avoir d'erreur ». — Repris par A. R. 2,77 «invincible» (?).
    On a rapproché la glose d'Hsch. ἀάβακτοι· ἀβλαβεῖς qui se rattache clairement à ἀάω, ἄτη, etc. Subsistent des difflcultés :
    1) la forme du préfixe négatif ἀ- pour ἀν-, mais cf. ἀάσχετος (on a ἀνάατος en Élide, Schwyzer 424,5);
    2) le flottement prosodique ἀᾱ́ατος (Od.) et ἀᾱ́ᾱτος (Il.). Cf. Lex. Ep. s. u.
    Autre hypothèse de A. C. Moorhouse, Cl. Quart. 11, 1961, 10-17 : il lente de rapprocher le groupe de ἄω « rassasier », ἄση, etc., en posant *n̥-asa-tos, et en admettant la particule négative sous la forme ἀ- : il comprend donc « inépuisable, infini ». Mais la forme reconstituée est arbitraire.
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